L’autocar : Rester le mode de déplacement terrestre le plus sûr !
La solution passe par des conducteurs professionnels et formés, des véhicules bien équipés et une réglementation stricte et contrôlée.
En France, en 2014, tout mode confondu, le taux d’accident corporel en autocar était de 0,18% contre 44% en voiture et 29% en deux roues motorisés.
Source : ONIRS 2015
1°- Des conducteurs formés
Pour assurer une prestation optimale offrant toutes les garanties de sécurité, le permis de conduire Transport en commun (permis D voire D1) ne suffit pas… Le conducteur doit être titulaire d’une formation initiale, respecter en permanence la réglementation en vigueur et suivre, tous les 5 ans, une formation obligatoire de remise à niveau.
Accessible à partir de 21 ans, le permis D ou D1 est obligatoire pour conduire les véhicules comportant plus de 9 places assises (conducteur compris). Des formations initiales
Ces formations insistent abondamment sur la réglementation européenne et nationale relative au temps de conduite et de repos. Très stricte, cette législation contribue à rendre le transport par autocar plus sûr.
Cette formation s’adresse aux titulaires du permis de conduire de la catégorie D ou D1 et doit être suivie avec succès et préalablement à l’embauche en qualité de conducteur. D’une durée de 140 h, cette formation a pour objectif :
– de se perfectionner à une conduite rationnelle axée sur les règles de sécurité,
– d’appliquer et respecter les réglementations du transport ainsi que les règles relatives à la santé, la sécurité routière, la sécurité environnementale et le service.
Effectuer les contrôles de sécurité avant, pendant et après le transport interurbain de voyageurs ; conduire et manœuvrer en sécurité un véhicule de transport en commun de type autocar ; appliquer les consignes d’exploitation et préparer un transport routier interurbain de voyageurs ; accueillir, informer la clientèle, assurer sa sécurité et son confort, délivrer des titres de transport interurbain de voyageurs ; prévenir les risques et mettre en œuvre les dispositions nécessaires en cas d’incident ou d’accident dans le cadre du transport routier interurbain de voyageurs ; détecter, décrire les dysfonctionnements d’un autocar et effectuer un dépannage simple, tels sont les objectifs de cette formation diplômante de 420 h dont une partie est effectuée en entreprise.
La formation continue obligatoire (FCO), délivrée tous les 5 ans à compter de l’obtention de la FIMO ou du TP (Titre Professionnel), permet au conducteur :
– de se perfectionner à une conduite rationnelle axée sur les règles de sécurité,
– d’actualiser ses connaissances et d’améliorer ses pratiques en matière de réglementation du transport ainsi que de santé, sécurité routière, sécurité environnementale, service et logistique.
Un examen médical est obligatoire pour valider le permis de conduire et doit être renouvelé tous les 5 ans pour les conducteurs de moins de 60 ans et tous les ans à partir de 60 ans. Comme pour tout salarié, la visite médicale à la médecine du travail tous les 2 ans doit confirmer l’aptitude au poste.
2°- L’encadrement des temps de travail et de conduite
Un voyage de qualité, présentant les meilleures garanties de sécurité, implique le respect de la réglementation sociale en vigueur. Des temps de conduite, de pause et de repos s’appliquent aux conducteurs de transport routier de voyageurs par des véhicules assurant le transport de plus de 9 personnes, conducteur compris.
Pour les conducteurs, sa durée maximale est de 12 heures. Elle peut être prolongée jusqu’à 14 heures en services occasionnels. Dans le cas d’un équipage composé de plusieurs conducteurs, la durée maximale de l’amplitude est de 18 heures.
La durée quotidienne de travail effectif ne peut excéder 10 heures. Elle peut être portée pour les conducteurs à 12 heures une fois par semaine et une seconde fois par semaine, dans la limite de 6 fois sur 12 semaines, à condition que la durée hebdomadaire du travail ait été répartie sur 5 jours au moins.
Dans chaque période de 24 heures écoulées après la fin d’un repos journalier ou hebdomadaire, le conducteur devra avoir pris un nouveau repos journalier. La durée du repos journalier est fixée à 11 heures consécutives.
3°- Des véhicules de plus en plus équipés
L’autocar fait l’objet de nombreuses réglementations afin d’assurer aux passagers une sécurité maximale.
Il répond aux exigences d’une mobilité responsable et durable. L’autocar est un mode de transport en commun qui permet de réduire la circulation des véhicules individuels et donc la pollution. Par les modules de formation des conducteurs à l’éco-conduite, par la mise en place d’engagement volontaire de réduction de CO2 et par de nombreuses innovations techniques concernant les véhicules, des progrès significatifs ont été réalisés s’agissant de la réduction des consommations de carburant, d’émission des polluants et des nuisances sonores.
Avec la norme Euro 5, la norme Euro 6 et les filtres à particules, le transport routier de voyageurs a franchi un cap déterminant pour l’amélioration de la qualité de l’air et de l’environnement.
Un autocar, c’est 30 voitures de moins sur la route et la meilleure offre en termes de covoiturage !
En 2015, l’âge moyen du parc d’autocars en service est de 8 ans. 35 % du parc des autocars a moins de 5 ans. Source : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, SOES 2015
Dans son avis publié le 27 février 2014, l’Autorité de la Concurrence a relevé que sur les dix liaisons les plus fréquentées par les usagers de l’autocar, en moyenne les billets de train TGV étaient deux fois plus chers que les billets d’autocar. L’Autorité de la concurrence estime également que 20 à 30% des usagers des lignes interrégionales aujourd’hui desservies par autocar n’auraient pas voyagé en l’absence d’une telle offre.